Eclairage public: les réponses à vos questions

Dans cette Foire Aux Questions, la Ville de Rixheim répond à vos principales interrogations sur la politique d’éclairage public mise en place dans la commune.

• Pourquoi la Ville a-t-elle décidé d’éteindre l’éclairage public ?

La Ville a entamé il y a plusieurs années une politique de rénovation de l’éclairage public (remplacement des ampoules par des LED, extinction d’un candélabre sur deux…). Mais face à la montée des prix de l’énergie, la Ville a décidé d’aller plus loin pour réduire ses consommations de fluides (gaz, électricité, eau…). Outre des actions sur les bâtiments communaux, il a été décidé d’éteindre totalement l’éclairage public une partie de la nuit. En plus de l’impact sur la facture énergétique, cette mesure permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre et participera également à la protection de la biodiversité. Autre bénéfice, ce changement ne nécessite pas d’investissement et ses effets sont immédiats.

• A partir de quand cette mesure sera-t-elle effective ?

L’extinction de l’éclairage public démarrera progressivement le 24 octobre 2022 par le quartier Centre puis s’étendra au fur et à mesure à toute la ville. D’ici la fin de l’année, tous les quartiers seront concernés.

• Sur quelle plage horaire les candélabres seront-ils éteints?

Dans la quasi-totalité de la ville, les candélabres seront éteints entre 22h30 et 6h du matin. Cependant, l’éclairage utilisant des horloges astronomiques, un certain décalage peut être constaté dans l’allumage/extinction.

• Quel sera l’impact sur les économies d’énergie ?

En 2021, l’éclairage public a représenté environ 15 % des dépenses de la Ville liées aux fluides (gaz, électricité, eau…), soit plus de 100 000 euros. En France, ce poste compte pour 40 % des consommations électriques des communes. Réduire et rénover l’éclairage public sont donc des actions essentielles dans une politique de réduction des consommations énergétiques.

• Quel sera l’impact sur la biodiversité ?

La faune nocturne est très importante (60 % des mammifères, 90 % des amphibiens, 95 % des papillons en France…). Une grande obscurité leur est nécessaire pour se nourrir, se reproduire et se déplacer. La faune diurne, elle, a besoin d’une nuit noire pour régénérer son organisme. Quant à la flore, celle-ci est très dépendante de la faune pour sa pollinisation.

Le halo lumineux au-dessus des villes provoqué par l’éclairage excessif perturbe le cycle jour-nuit de ces animaux. La lumière artificielle agit également comme une barrière qui fragmente les espaces. Pour ces raisons, elle constitue une menace à la sauvegarde de la biodiversité. Éteindre l’éclairage public est donc une mesure positive pour la préservation de la faune et de la flore.

• Quel sera l’impact sur la santé ?

Globalement, nous recevons trop de lumière artificielle la nuit et pas assez de lumière naturelle en journée. La lumière excessive perturbe la sécrétion d’hormones. Elle dégrade ainsi la quantité et la qualité du sommeil. Éteindre l’éclairage public, c’est donc réduire ces nuisances.

• Que dit la loi ?

Il existe plusieurs textes officiels qui concernent l’éclairage public :

• La loi “Grenelle 2”  précise que prévenir, supprimer ou limiter les émissions de lumière artificielle se justifie lorsque ces dernières sont de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînent un gaspillage énergétique, ou empêchent l’observation du ciel nocturne.
• L’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses demande aux gestionnaires d’installations d’éclairage d’entamer une réflexion pour éteindre les luminaires lorsque c’est possible.
• La loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages indique que les paysages nocturnes font partie du patrimoine commun de la nation. Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de l’environnement, y compris nocturne.  
• Enfin, le nouveau plan de sobriété présenté par le gouvernement demande aux collectivités de réaliser des économies d’énergie en agissant sur l’éclairage public, à la fois par l’extinction pendant certaines heures, la réduction de l’intensité lumineuse et le remplacement du matériel ancien. Une démarche que la Ville de Rixheim a initiée il y a plusieurs années et qu’elle a décidé de renforcer aujourd’hui.

• Pourquoi tous les quartiers ne sont-ils pas éteints en même temps ?

Les équipes techniques de la Ville doivent opérer des modifications sur chacun des coffrets d’éclairage public pour pouvoir mettre en place la nouvelle configuration. C’est pourquoi l’extinction se fera progressivement. La nouvelle configuration sera effective dans l’ensemble de la ville d’ici la fin de l’année 2022.

• Pourquoi certains candélabres restent-ils allumés ?

Certaines rues resteront éclairées car elles disposent de caméras de sécurité. Les rues adjacentes dépendant du même coffret d’éclairage public seront également concernées. 

• Qu’en est-il des illuminations de Noël ?

Pour conserver un esprit festif, la Ville a décidé de maintenir les illuminations de Noël dans les rues commerçantes du centre-ville et à la Commanderie. Elles s’éteindront en même temps que l’éclairage public.

• Pourquoi la Ville n’a-t-elle pas pris cette mesure plus tôt ? 

La politique en termes de gestion active de l’éclairage public a commencé à Rixheim il y a une dizaine d’années avec le recours à la 1ère génération de led. Les investissements se sont accélérés il y a 5 ans.

Les modes de fonctionnement retenus dépendent du matériel en place selon les rues et les quartiers. Quand cela est possible (avec du matériel récent), un abaissement de 50% de l’intensité lumineuse est réalisé. Quelques pistes cyclables fonctionnent même avec de l’éclairage à détection de mouvement. 

Depuis 2020, la Ville généralise là où le matériel est plus ancien l’extinction d’un candélabre sur deux, lorsque c’est techniquement possible.

• L’absence d’éclairage ne risque-t-elle pas d’augmenter l’insécurité et les cambriolages ?

Il n’existe pas d’étude officielle à ce sujet mais les retours d’expérience des communes ayant engagé des politiques similaires montrent que l’extinction n’a pas d’incidence négative sur le niveau de délinquance, les dégradations ou la sécurité routière. Les données de la gendarmerie et des compagnies d’assurances indiquent d’ailleurs que 80 % des cambriolages ont lieu le jour et que 99 % des délits et méfaits nocturnes ont lieu dans des rues éclairées. En d’autres termes, il s’agit davantage d’un sentiment d’insécurité que d’insécurité réelle.

• Qu’en est-il des enseignes et publicités lumineuses ?

Un décret paru en octobre 2022 oblige à éteindre les enseignes et publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin. Le nouveau Règlement Local de Publicité Intercommunal de m2A adopté lui aussi en octobre prévoit l’interdiction complète des publicités numériques à Rixheim. Les exploitants ont 2 ans pour se mettre en conformité.

• Que deviennent les rues où un candélabre sur deux était allumé ?

L’extinction d’un candélabre sur deux permet de réduire la consommation énergétique, là où l’éclairage est assuré par du matériel ancien. Cette configuration sera maintenue.

• Pourquoi ne pas remplacer les ampoules par des LED économes en énergie ?

Il y a à Rixheim 1200 à 1300 points lumineux dont environ 30% sont aujourd’hui en led. Le remplacement a commencé à Rixheim il y a 10 ans et se poursuit d’année en année.

• Que peut encore faire la Ville pour améliorer l’éclairage public?

La Ville procède régulièrement à de lourds investissements pour moderniser au fur et à mesure son éclairage public. Les ampoules, les têtes de mâts, les mâts et les réseaux souterrains sont remplacés à chaque fois que cela s’avère nécessaire, comme l’opération en cours rue Albert Schweitzer au quartier Entremont. 

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